Les hommes politiques s’adonnent tous à ce jeu de la surenchère politique mais ne l’assument jamais. C’est vrai qu’il peut paraitre saugrenu dans un contexte de positionnement ou de conquête de demander aux acteurs d'être sages ou réalistes, de caresser le sens de la pousse des poils dans leurs manières de dérouler pour convaincre et de donner corps à leurs ambitions. La conquête et la lutte pour le pouvoir il faut le reconnaitre sont des nids de surenchères. Les uns et les autres y puisent abondement
Le jeu politique rimera avec tactique et ruse il prendra les allures d’un jeu pour faire peur avec la surenchère comme outil principal ou en toile de fond . Tout le déploiement de cet arsenal a simplement pour finalité peut être la neutralisation de l’autre.
Comment alors ramener ou redonner au jeu politique de la crédibilité, quand les offres autour des aspirations obéissent à un jeu de marchandage, de chantage et de calomnie. La surenchère ira puiser dans les caniveaux ,les passés sulfureux,les dossiers compromettants ,les fautes de gestion, elle n’hésitera pas à voguer dans le discours haineux, à diaboliser voire cannibaliser ,elle ira même s’afficher et servir comme modèle de stratégie politique pour traumatiser l’adversaire lui faire perdre les pédales et la cohérence de son discours. La dramatisation d'événements mineurs tout comme la banalisation de faits et réalisations majeurs entrent dans son système de jeu. L’utilisation des moyens financiers matériels ou logistiques peuvent servir d’outils à la surenchère avec un niveau de la barre qui fluctue suivant les exigences des protagonistes
Cette manière de procéder n’est elle pas un facteur déstabilisateur qui gangrène le jeu politique.
Est-ce là une manière pour les partis politiques qui s’y adonnent de séduire ou de gagner le cœur une opinion publique inquiète et perdue dans la tactique de yoyo dont raffolent les acteurs , ou encore la volonté simplement de se mettre en position de force quand surviendra le dialogue ou les consultations potentielles vers un certain entrisme ?
Souleymane Diouf
OPINIONS CITOYENNES
