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28 mai 2014 3 28 /05 /mai /2014 12:18

La violence a souvent rythmé la cadence des grèves étudiantes dans les universités africaines. Les causes et les soubassements s’articulent pour l’essentiel en un désengagement de l’Etat de sa mission de service public et une cadence vers la privatisation. Les augmentations  tous azimuts des droits d’inscriptions,l’inflation sur les tarifs de la restauration et des loyers du campus.Le campus social perd de plus en plus sa vocation sociale et la mission de service public qui la porte.Tous ces fardeaux sur les frêles épaules des étudiants créent un sentiment de frustrations et d’abandon qui va conduire à la légitimation des revendications posées.De sur quoi des acquis comme la généralisation des bourses ,un acte politicien,est remis en cause à juste raison d’ailleurs ,mais il va de soi que la réponse à cette agression ne puisse pas être amorphe.

Chose plus grave quand les boursiers rescapés sont payés avec un retard déconcertant il y’a problème.

Ce contexte plaide t il à l’existence d’un espace serein qui puisse permettre à l’étudiant de se consacrer uniquement à ses études ? Que non je pense !

La marche actuelle de nos universités va inéluctablement à  sa perte si les réformes idoines, lucides et courageuses ne sont pas prises. Certes des réformes ont toujours jalonné la marche des  universités mais trop souvent les résultats escomptés n’ont pas suivi Il semble que tout le monde soit d’accord sur la nécessité des réformes présentes mais les points d’achoppement  se situent sur la manière de les aborder et les sacrifices à consentir par les uns et les autres.Les relations quasi conflictuelles entre le pouvoir politique et les autres segments de nos universités y sont pour beaucoup.

Réformer ce n’est pas revenir péremptoirement sur des acquis m’a dit un étudiant..La perception que dans sa marche actuelle l’université se forge une vocation trop  élitiste grippe les espoirs de pans entiers de secteurs sociaux à revenus précaires et chaotiques de ne plus pouvoir y accéder.Le radicalisme se nourrit ici de ces vulnérabilités.

D’où la nécessité de travailler à convaincre plutôt qu’à imposer, initier des échanges sur la pertinence des réformes et des sacrifices indispensables pour les faire aboutir.Oser justifier l’augmentation des droits à l’inscription et des tarifs sur la restauration entre autres. Oser communiquer sur les réformes pédagogiques en cours et les enjeux financiers et fonctionnels de l’enseignement superieur.Cela aiderait à faire avancer les choses et entraîner les sauts qualitatifs souhaités

 

-         Faire le choix du modèle universitaire auquel nous aspirons

-         faire doter les universités d’outils modernes et sophistiqués répondants aux normes actuelles

-         garantir un climat apaisé, serein propice et nécessaire à tout espace pédagogique par une clarification consensuelle du contenu à donner aux franchises universitaires.Photo de moi 60

        

Les reformes sont indispensables,il faut les amorcer avec tact  et rechercher un consensus fort comme socle pour que Lux mea lex soit une réalité ad universitatis Dakarensis.

                                                                                                     Souleymane Diouf

                                                                                                    Opinions Citoyennes

 

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